Faire une critique constructive est souvent une source de stress. La situation peut s’avérer parfois délicate. On a peur que notre commentaire affecte la relation, on craint que la personne réagisse mal ou on a tout simplement peur de faire de la peine ou de décevoir. Qu’est-ce que la méthode hamburger et comment peut-elle vous aider? C’est fort simple. Le pain représente le positif et la boulette représente le négatif. Il s’agit donc de placer votre critique entre deux éléments positifs.
Comment faire de bons hamburgers
La préparation : Avant de présenter la critique, dans la mesure du possible, essayez de prendre du recul. C’est l’occasion de faire ressortir les éléments positifs de la situation ou du travail remis. Je sais, c’est parfois difficile lorsqu’une situation nous fâche. Respirer, aller prendre une marche, méditer, écrire ou parler avec une personne de confiance sont quelques moyens qui permettent de ne pas réagir à chaud. Surtout, n’hésitez pas à demander un délai si c’est nécessaire. Présenter votre critique avec un sentiment empathique vous fera gagner du temps, car la personne sera beaucoup plus réceptive.
Maintenant, le hamburger!
Prenons l’exemple d’André qui a remis un rapport en retard, car il voulait s’assurer que toutes les informations étaient exactes.
Pain de base : Commencer la discussion en présentant un ou des éléments positifs en lien avec la situation. Ça permettra de détendre l’atmosphère et de placer la personne dans de meilleures dispositions pour recevoir votre commentaire négatif.
Exemple
André, je tiens à te féliciter pour la qualité du rapport que tu as remis. Tu as bien structuré l’information et c’est facile pour le client de consulter le rapport… Jusque là, tout va bien!
La boulette! Comment présenter la critique constructive. Si le temps et les circonstances le permettent, essayer tout d’abord de savoir comment la personne voit la situation. Les gens ne sont habituellement pas mal intentionnés et c’est peut-être juste un malentendu ou une façon différente de voir les choses. Présenter les faits et l’effet que ces derniers ont eu sur l’équipe ou sur vous. De plus, tentez de détacher la personnalité du comportement ou du travail. La personne risque d’être beaucoup plus réceptive si vous lui dites que son travail a été remis en retard au lieu de « tu es un/une retardataire ».
Exemple : « Comment s’est passé pour toi la rédaction de ce rapport? » ou
« Ton travail a été remis deux jours en retard et j’aimerais t’entendre là-dessus. »
André répond: « J’avais vraiment à cœur la qualité de ce rapport, car le client est important pour moi et le dernier rapport contenait des erreurs. Je voulais donc être certain que l’information était exacte et les recherches m’ont pris plus de temps que prévu. »
Vous : « Je comprends. Je dois par contre te mentionner que ce retard a eu un impact sur l’horaire de tes collègues et le client n’était pas content. »
Pain sur le dessus : On termine ensuite par un deuxième élément positif. Pour ce faire, vous pouvez proposer des pistes de solution, rassurer la personne ou lui demander comment elle se sent suite à votre discussion.
Exemple
Vous : « Comment pouvons-nous t’aider pour éviter les retards la prochaine fois? » « Je te propose de demander de l’aide à tes collègues si tu vois que la tâche te prendra plus de temps que prévu. Nous sommes une équipe et nous sommes tous responsables de la qualité et de l’exactitude des informations qui sont dans les rapports. » « Qu’en penses-tu » « Comment te sens-tu suite à cette discussion? »
Maintenant, comme tout bon chef, faire de bons hamburgers demande de la pratique!